Mon... Cher Igor
Je me permets cette ponctuation presque amicale, informelle à la politesse, mais au fond, n’avons nous pas combattu ensemble trop souvent. Certes ! Côtes à côtes, et face à face. Peu importe, j’en profite pour saluer l’ami, « Sieur de Montdragon ». Il serait irrespectueux et hors de propos de vous taxer d’ennemi, vu que vous servez à juste titre l’extrémité d’un équilibre. Signe avant coureur providentiel du futur chaos technique des énergies tourmentées de ce monde. Caractéristique, et diagnostic, comme pour une maladie, d’un mauvais fonctionnement du rouage. Au fond, sans vous, ce monde serait beaucoup plus « sain », mais je suis aussi à l’encontre de l’assainissement total. Bref… Trêve de bavardages métaphoriques.
Je conviens qu’à votre expérience, Algaroth soigne votre âme, ou votre esprit, piégé dans un corps de chair, parfois, si si parfois, à l’abandon, et laissé pour compte, marqué par les stigmates de la putréfaction. Mais, vendre sa liberté à si bon compte, et son libre arbitre… Soit, il en a été votre choix, et… Nous savons tous deux, pourquoi vous avez fait ce choix.
Mais qu’en est-il de ceux qui outrepassent cette mort ? Je ne parle pas de l’éviter, ni de ne pas mourir, ou encore même d’être immortel, mais simplement, de joindre son âme, son esprit, sa chair, à une seule entité logique, celle dont nous faisons tous partie. Vous savez très bien de quoi je parle, et depuis que votre étoile a chuté, vous vous égarez à ne servir qu’un côté de la balance. Vous éloignant petit à petit du choix, de l’existence, de pouvoir vivre, libre, mourir ou… Non. « Sourire »
Je me souviens de notre première rencontre sur l’avenue centrale, dans ce qui autrefois était « la Citée sans Nom », et d’aujourd’hui, il reste un point commun à votre être, comme nous tous, des gemmes accrochées à votre Essence. Inéluctablement… Comme j’ose l’imaginer, votre Maître à présent…
Cordialement,
Le Marquis
|