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MessagePosté: 05 Juil 2004 12:47 
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Petite Nouvelle - Folie


J 35 : Cela fait désormais trente-cinq jours que je suis là. Je suis seule. J’ai décidé aujourd’hui de tenir un journal car la folie me guette : petit à petit j’oublie qui je suis, je sombre dans la démence. Commençons par le début :
Je m’appelle Malacine. Je suis une lutine. Je pratique la magie à l’aide de ma peinture. Sur mon monde, je suis une grande Artiste. Lorsque ma vie a basculé j’étais reconnue dans le monde entier pour mes œuvres talentueuses.
Il y maintenant plus d’un mois, j’étais tranquillement chez moi en train de restaurer une œuvre ancienne. D’un seul coup je me suis sentie aspirée et je suis tombée durement sur mon fessier. Quand je me suis relevée, je me suis aperçue que je me trouvais sur une plage ! J’ai d’abord cru avoir ouvert ce que l’on appelle un « porte »*. Mais désormais j’en doute grandement.
Je pensais ne pas être complètement démunie : j’étais arrivée sur cette plage avec mes pinceaux et mes pigments de peinture ce qui, normalement, aurais dû me permettre de faire de la magie. Mais je me suis vite rendue compte mes sortilèges étaient moins puissants ici. Certains d’entre eux sont même irréalisables. C’était comme si j’étais redevenue une simple apprentie.
Malgré tout, j’étais, au début, très enthousiaste à l’idée d’être arrivée dans ce monde. J’ai commencé par visiter le coin et j’ai vite remarqué que j’étais sur une île de taille très modeste sur laquelle il n’existait pas âme qui vive. Déçue, j’ai alors chercher à rentrer chez moi. Impossible. La porte s’était refermée. Depuis je tente en vain d’essayer de l’ouvrir.
Maintenant je suis seule depuis des jours et je deviens folle. J’ai réellement l’impression que cette île est bizarre. Par exemple, il existe ici une petite forêt (dans laquelle j’ai élu domicile). Mais elle est vide, sans âme. En fait on pourrait presque dire qu’elle n’est pas naturelle ! Elle me fait peur. Il n’y a pas un oiseau ni un seul animal. Même les arbres n’ont pas l’air vivant ! Je me dis qu’il doit certainement y avoir une explication rationnelle à tout ça mais je ne peux m’empêcher de croire que cette forêt est hantée !

J36 : Mes journées sont réellement monotones. Je passe la plus grande partie de mon temps à dormir pour ne pas penser. Au moins, en rêve, je revois mes grandes et belles forêts, mes amis, mes œuvres… Je n’ai quasiment plus de pigments : je les économise au maximum mais je sais que d’ici peu je serais privée de magie. Je dois trouver un moyen de rentrer chez moi !

J40 : Je n’en peux plus ! J’ai décidée de me laisser mourir. Désormais Je ne m’alimenterais plus. Je vais aller m’enfermer dans ma cabane et ne plus en sortir, jamais. Hier j’ai terminé mes pigments en tentant d’ouvrir la porte. J’ai pourtant donné tout ce que j’avais mais malheureusement le sort s’acharne et jamais plus je ne reverrai mon chez moi. Avec cet échec tout est perdu.

J50 : Je suis vivante, et peut-être plus que jamais. Il y a une dizaine de jours je me suis enfermée dans mon abri avec la ferme intention d’y mourir. Au bout de quelques temps, j’ai été tirée de ma léthargie par un bruit formidable. Je suis alors sortie et j’ai vu une immense colonne de lumière venant du ciel.
Pendant un moment, je suis restée sans bouger, totalement sous le choc. Puis j’ai entendue une voix appelée. J’ai titubé jusqu’à elle. Elle appartenait à un homme assez grand, vêtu d’une côte de maille et possédant une épée et un bouclier. Je me suis jetée à ses pieds en pleurant comme une enfant. Je riais pleurait dansait : une vrai démente.
Puis l’homme a tentant de me calmer puis il s’est énervé. Finallement je me suis reprise et j’ai pu lui raconter mon histoire. Il m’a dit s’appeler Crän et venir d’un monde encore différent du mien. C’est un guerrier, un mercenaire. C’est un homme taciturne, froid, au regard très sombre et aux traits très dur. Mais malgré son air peu engageant (voir même carrément effrayant) il m’a redonné espoir. Il parle de créer un radeau pour partir de cette île…

J82 : Notre cohabitation se passait très bien avant notre tentative d’évasion. Nous avons passé notre temps à tenter de couper du bois avec pour seule arme son épée. Mais, ô surprise, il s’est avéré que j’étais capable de lancer des sorts ! Pour cela il me suffit de toucher ma cible et de penser très fort à mon sort. Et ça marche !!
Nous avons réellement eu beaucoup de mal à fabriquer notre pitoyable radeau. Mais tout se passait alors bien : j’étais à nouveau emplie d’espoir et Crän ne se fatiguait jamais. Nous avons alors mis notre semblant d’embarcation à l’eau. Mais … il coula !!! Le bois était plus dense que l’eau et il coulait à pic comme une pierre. Tous nos espoirs ont alors coulé avec notre « bateau ».
Désormais nous ne nous parlons presque plus car chaque mot prononcé déclenche une dispute. Maintenant il passe ses journées prostré dans un coin en marmonnant sans cesse. Il m’a déjà frappé. Désormais j’ai très peur.

J84 : Je suis vraiment en enfer. Crän est en train de devenir complètement fou. Il refuse de manger sous prétexte qu’il n’est pas un elfe ( ?) pour ne manger que de la verdure. Il s’emporte et crie qu’il veut de la viande, qu’il est carnivore. Il a juré ne plus toucher à de l’ « herbe ».
En plus je ne cesse de le surprendre à me regarder d’un air envieux. J’ai peur qu’il ne décide de me violer en proie à ses instincts sauvages.

J85 : Depuis ce matin je suis plongée en plein cauchemar. C’est horrible. Crän est venu me voir avec un air quelque peu mielleux. Il était effrayant avec ses joues creuses et son regard fou. Il m’a demandée si j’accepterais de lui rendre un « tout petit service ». J’ai attendu la suite, curieuse. Il ne cessait de déglutir et un mince filet de bave coulait à la commissure de ses lèvres.
Il m’a dit : « Veux-tu bien être gentille ? Donne-moi ta main s’il te plait.
_ Pourquoi ?
_Tu verras je suis un professionnel, tu n’auras même pas mal ! »
Sur ces mots il m’a attrapée par le bras et a sortit son épée. Il ne voulait pas me violer mais me manger. Il désirait ma main pour en faire son repas !! En proie à la panique, ma main s’est embrasée et lui a brûlé la moitié du visage. J’ai alors fui à toute jambe.
Il a hurlé à la mort pendant un moment qui m’a semblé interminable. Depuis il m’appelle. Il me traite de tous les noms, parfois il s’excuse en jurant de ne pas recommencer… Il est complètement fou.
Pendant qu’il me cherchait, j’ai réussi à me faufiler dans le cas pour prendre quelques affaires. Je vais retourner me cacher. Malheureusement je sais que l’affrontement est inéluctable.

J89 : Cela fait désormais deux jours que nous jouons à cache-cache. Je suis terrorisée. Jamais je ne pourrais le vaincre car pour que je puisse l’atteindre, je dois être à son contact et je ne pourrais pas l’approcher. J’essaie vaguement de m’entraîner pour mieux maîtriser cette magie.
De temps en temps je le vois passer devant ma cachette. Il est effrayant : la moitié de son visage est à vif pleine de pus et je croie même avoir vu des asticots. Il a le regard d’un dément.

J90 : Il continue de m’appeler sans cesse, parfois menaçant, d’autre cajoleur. Aujourd’hui il est déjà passé six fois devant mon abri en humant l’air comme un animal. J’ai faim. J’ai peur. Je suis vraiment fatigué mais je ne peux pas m’endormir sinon ma magie se relâchera et je ne serai plus dissimulée.
Il repasse encore une fois. On dira qu’il m’a sentie. Je faiblis, je pense que mon invisibilité sera de courte durée. Quand il est passé il m’a regardé droit dans les yeux. On dirait qu’il a deviné où j’étais. Je ne sais…

*Certains tableaux peuvent être des « portes » vers d’autres mondes. Ils s’activent à l’aide peinture et de magie.


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MessagePosté: 08 Juil 2004 19:15 
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Synopsis - Thélia 2004


Les Etoiles, c’est ainsi que nous les nommons, ces aventuriers d’autres mondes, qui ne sont pour nous que de nouveaux arrivants dans notre vie de cauchemars.
Les Oubliés, c’est ainsi qu’ils nous appellent, nous autres les fantômes de ce monde vide de sens et d’espoir.

Nous sommes tous, si mes théories sont exactes, loin de nos mondes respectifs. Mais nous sommes tous unis par un lien plus fort que l’amitié, l’amour voir le courage… la solitude, nous sommes tous des étrangers les uns pour les autres, rares sont les personnes qui se connaissaient avant d’arriver sur ces terres de démence. Malgré cela, une forme de profond respect s’ancre au fur et à mesure entre nous, et s’est à cela que l’on nous reconnaît nous les Oubliés. Notre vie se résume à notre survie et l’espérance de pouvoir rentrer chez nous un jour.
A l’inverse les Etoiles, sont encore pleines de rêves et d’espoir. Leur envie de percer à jour les secrets de ce monde de folie, les poussent en quête d’aventures et de conquêtes, ils s’imaginent venir à bout de je ne sais quel créature infernale, ou découvrir d’anciens trésors cachés dans un château perdu quelque part sur le flanc d’une colline. Leur tempérament assimilable à de la frénésie durant les premiers temps de leur arrivée, fait d’eux de véritables suicidaires, inconscient des dangers que recèle ce monde. Certains d’entre eux représente même un véritable danger pour nous, ivre qu’ils sont parfois de vouloir domestiquer les indigènes ou les primitifs qu’ils voient en nous.
Nous les avons surnommés les Etoiles car ils symbolisent tout de même la vie sur ce monde, nous redonnant de temps en temps l’envie et la force de continuer à nous battre pour survivre, à ne pas baisser les bras. Ils sont la plupart du temps nos leaders, nos guides que nous suivons comme nous suivions les étoiles, il y a bien longtemps, pour retrouver notre chemin.

Nous nous étions regrouper en une sorte de petite communauté d’une centaine d’individus. Auparavant, nous étions plus ou moins sédentaires, nous avions reconstruis un petit village de fortune, pour nous protéger des animaux sauvages ainsi que du climat peu clément. Cela me semble si loin aujourd’hui.
C’était avant l’arrivée de cet individu. Il est venu à nous en disant qu’il était temps pour nous de partir, que notre village allait être détruit dans les jours à venir. Encore aujourd’hui, je ne sais pas si s’est à cause de son avertissement ou à cause de son charisme que je l’ai suivi, tout comme la moitié de notre communauté. Mais dès le lendemain alors que nous gravissions les montagnes avoisinantes, un puissant séisme frappa la région. De ma position je pu voir les restes de notre ancien village sombré dans une faille créée par le séisme. Je regrette encore de ne pas avoir tenté de convaincre les autres de nous suivre, peut-être parce que moi-même je n’étais pas convaincu.

Nous avons parcouru environ cinq cents lieus si mes calculs sont exacts, certains n’ont pas survécus au voyage. Alors que je sentais mes forces m’abandonner de jours en jours, nous arrivâmes sur des terres plus hospitalières et nous rejoignîmes une sorte d’ancien bastion abandonné. Sur place nous y avons découvert des personnes qui s’abritaient dans les ruines. Il nous informa que nous étions arrivés et que nous ne craignions plus rien pour le moment. Les jours d’adoucirent et notre misérable vie repris son cours.

Je passais mes nuits en sa compagnie, en silence, nos pensées tournées vers d’anciens souvenirs de nos passés respectifs. Je compris après quelques jours qu’il avait peur, qu’il craignait quelque chose, comme s’il pouvait anticiper les problèmes. Malheureusement trop tard, juste après sa disparition. Depuis j’ai l’impression qu’une ombre plane sur nous…



Journal de Maximilien de Fais, Grand Intendant d’un Empire loin d’ici.

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Dernière édition par Weeky le 17 Jan 2005 19:11, édité 1 fois.

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MessagePosté: 16 Juil 2004 11:23 
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Localisation: Près du feu !
Arrivée sur Thélia - Emergence


Le Noir !
L’Inconscience !

Une faible lueur vous réveille peu à peu, vous commencez à ressentir le contact dur de la roche. Engourdis vous essayer de vous relever, après quelques efforts vous voilà sur pieds.

Après quelques secondes, vous réalisez que vous paraissez encore en vie malgré les derniers évènements avant votre inconscience. Ce n’est peut-être qu’une impression mais vous ressentez la vie palpiter en vous comme jamais auparavant.
Votre regard se pose alors sur l’environnement des alentours. Une imposante chaîne montagneuse semble s’étendre à perte de vue, par endroits émergent de petites vallées verdoyantes. A voir la position du soleil vous en déduisez que l’après-midi doit toucher à sa fin.
En vous retournant, vous apercevez sur les hauteurs qui vous surplombent une sorte de place forte. Aucun chemin, aucune routes de visibles, n’ayant visiblement nul part d’autre ou vous rendre, vous entreprenez l’ascension jusqu’à ce fort.

L’escalade s’avère fatigante et fort difficile, tout en tentant de ne rien perdre de vos possessions, vous luttez contre la montagne, et c’est au prix de plusieurs heures harassantes et de nombreux efforts que vous parvenez jusqu’à ces bâtiments, qui semblent former une petite cité fortifiée.
Des personnes, vous apercevez des silhouettes autour de l’édifice. Après quelques mesures de précautions vous vous rendez prudemment vers eux.

Il semble qu’un petit groupe de personnes réside ici depuis quelques temps, ils ont aménagés un peu les lieux, et on crée une sorte de relais d’accueil.
Vous vous rendez compte très vite que vous n’êtes pas le seul complètement égarés, les personnes rassemblées ici semble venir de lieu, voir peut-être de mondes différents.

Bienvenue dans La Cité Sans Nom.

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MessagePosté: 09 Juin 2006 10:59 
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Messages: 438
Localisation: Près du feu !
Synopsis - Thélia 2005

"Voilà maintenant plusieurs mois que le calme s'est installé sur la Cité sans nom.

L'arrivée de nouveaux visiteurs a, semble-t-il, cessé et les occupants actuels de la cité font tout leur possible pour rendre celle-ci plus accueillante et chaleureuse. Diverses organisations se sont crées dans le but de diriger aussi bien les recherches sur ce monde étrange, la défense de la cité ou l'administration de cette dernière.
Faisant preuve d’un dynamisme étonnants, des habitants ont commencé la rénovation d'une partie de la ville.
Les Méthamentropes sont restés à l'écart de ces activités, et ils continuent à répondre de façon énigamatique à nos questions se contentant de nous observer vivre nos vies sans intervenir, commenter ou juger. Personne n'a encore pu découvrir ce qu’ils étaient, ni d’où ils venaient.
Mais cela fait plusieurs jours maintenant que nous avons constater qu’ils n’étaient plus parmi nous. Certes ils n'ont jamais réellement partagé notre vie communautaire, mais leur absence s'est fait sentir relativement vite. Depuis qu’ils ne sont plus là, notre entrain et notre allégresse ont cédé le pas à une profonde inquiétude.
Nous sentons notre angoisse grandir. Les plus pessimistes d’entre nous y voient un bien noir présage et ce, d’autant plus que les gardiens de ces terres sont pour le moment absent.
Nous sommes seuls sur ce monde inconnu et il semble que la Cité sans Nom renferme encore bien des secrets."

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